Notes de lecture #24 de "Thinking fast and slow" de Daniel Kahneman, 2011, chapitre 24, Partie 3
Que serait le capitalisme sans l'optimisme des entrepreneurs?
Personne ne lancerait son entreprise, si il n'était pas convaincu de surmonter les obstacles et de faire fortune. Cependant les statistiques des entreprises qui font faillites en quelques années sont alarmantes.
L'optimisme ferait donc partie de notre héritage génétique. Il est utile pour entreprendre, mais il peut aussi nous empêcher de voir les d'appréhender correctement la cruelle réalité.
Pour garder, les pieds sur terre Daniel Kahneman a conçu un test qui a eu beaucoup de succès à Davos 2011 : le "post moterm test" . On pourrait le traduit par "le test de la résurrection".
Pour garder, les pieds sur terre Daniel Kahneman a conçu un test qui a eu beaucoup de succès à Davos 2011 : le "post moterm test" . On pourrait le traduit par "le test de la résurrection".
Daniel Kahneman à Davos. photo d'un jeune entrepreneur Daniel Buritica (jan 2013) |
Le test de la résurrection
Il s'agit de demander aux collaborateurs d'un projet d'imaginer sérieusement et personnellement, l'échec du projet et de noter pourquoi il aurait échoué. Ensuite lors d'une réunion, chacun expose ses raisons pour enterrer le projet. Cela sert de point de départ pour discuter sa résurrection.
De cette manière les problèmes sont mieux pris en compte et alors on élabore de meilleures stratégies pour les éviter ou les surmonter. Les décisions s'en suivent sont souvent plus pertinentes, lucides et
décomplexées. Les limites du projets sont connues et chacun peut se donner à fond pour sa réussite. L'atmosphère d'une réunion de résurrection est moins pesante que si on devait s'efforcer de se convaincre de l'impossibilité d'un échec.
Il parait qu'un patron d'une grande multinationale a dit à Kahneman, que ça valait la peine de venir à Davos, rien que pour entendre parler de ce test. Bref, mais si le test ne fonctionne pas, comment le ressusciter?
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