Abidjan, cité ministère (je n'ai pas dit mystère), je suis au centre névralgique de l'administration publique de la république. Sur quelques hectares, se dressent de hautes tours comme des termitières où grouillent des fonctionnaires aux beaux tailleurs et belles cravates.
Je dois effectuer la légalisation de mon master obtenu en France et j'ai rendez vous au neuvième étage de la tour A. Depuis leur chaises ombragées des vigiles m'indiquent gentiment la tour en question. En entrant dans le hall, je contourne l'impressionnant bureau d'accueil qui sert aussi de bar et de comptoir et je trouve six ascenseurs dont seulement trois semblent fonctionner. Je n'attends pas longtemps et des portes s'ouvrent. L'ascenseur est spacieux, lumineux et plus propre que je ne m'y attendais.
On évolue, petit à petit
Nous embarquons à cinq et nous commençons notre ascension. Premier arrêt, le troisième. Personne ne monte, personne ne descend ; nous continuons. Deuxième arrêt, le quatrième, toujours personne, étrange. Les portes se referment. Nous montons d'un étage supplémentaire et un passager débarque. Les portes se ferment, les portes s'ouvrent. Elles se referment, et se rouvrent. Nous sommes toujours au quatrième; la zen attitude est de mise. À la troisième tentative de fermeture des portes, le moins étonné des quatre passagers plaque ses mains sur les battants des portes les aider à se fermer. C'est un succès et l'ascension peut continuer. Deux étages plus tard, on s'arrête pour personne. Patience... Est-ce que les portes vont se refermer. Super! On continue. Arrivé au huitième, je sors de la cage en suivant deux autres passagers sans trop savoir pourquoi, je dois aller au neuvième, alors je fini par prendre les escaliers.On ne se presse pas pour redescendre
Le bureau où je me rends est fermé. À 14h30 les employés ne sont pas encore rentrés de la pause déjeuner. Ce n'est pas grave, je note soigneusement les informations placardées sur la porte et j'essaye le numéro indiqué mais il sonne absent. C'est alors que j’entends quelqu'un appeler ses collègues pour monter dans l’ascenseur. Un groupe de jeunes et de moins jeunes arrivent au pas de course pour ne pas rater le prochain départ.Quelques minutes plus tard, quand c'est à mon tour de redescendre, je suis un peu inquiet mais heureusement, je n'attends pas trop. L'ascenseur qui m'a monté, s'est arrêté. J'embarque en me disant qu'il est plus facile de descendre que de monter. Et effectivement, nous descendons relativement vite. Du neuvième étage nous arrivons directement au cinquième. Personne n'y monte, silence.... Puis c'est le troisième; on est presque arrivé.
Et là oh, surprise! Au lieu de dégringoler de trois petits étages, l'ascenseur commence une remonté folle. Le temps de réagir nous, sommes déjà au treizième. Tout les passagers s’échappent et moi avec.
Par chance un autre ascenseur est sur le même palier. Nous le prenons en nous résignant à faire quelques arrêts aux étages supérieurs avant de redescendre sains et sauf.
Conclusion
Savez vous quel est le transport en commun qui a le plus de passagers au monde? Le bus, le train, le bateau, l'avion? Et bien non, c'est l’ascenseur.En côte d'ivoire, les ascenseurs volent parfois aussi la vedette aux bus de la SOTRA (SOciété des TRansport Abidjanais) que nos étudiants on gentiment baptisés les bus ATROS.
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