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Opération spéciale motos

Il ne faisait pas bon être motocycliste ce mercredi 23 mai 2018 au Plateau dans le district d'Abidjan Côte d'Ivoire. Vers 12h, les motocyclistes passant à proximité du commissariat du 1er arrondissement étaient systématiquement arrêtés, la clef de leur véhicule confisquée.  Pourquoi me direz-vous ?  Hey bien pour rien... Enfin, rien de très logique.  Au dire des policiers, ils agissaient ainsi pour lutter contre les braquages à moto.  Il faut dire que braquer les tous les motards car des braqueurs sont des motards est peut-être efficace, mais est-ce légal ? Les policiers ne contrôlaient ni les pièces, ni les identités des conducteurs.  Ils agissaient de confisquer le véhicule pour le compte de la préfecture.   Ils proposaient de s'y rendre pour savoir quoi faire. C'est donc ce que je fis, à pied.   Je vis le préfet adjoint qui semblait surpris du zèle avec lequel on exécutait ses ordres.  Il passa un coup de fil au commissaire du 1er arrondissement.  Que fallai
Articles récents

Les ``mauvais'' souvenirs

Notes de lecture "Thinking fast and slow" de Daniel Kahneman, 2011, §28 Nos très très lointains ancêtres étaient de petits mammifère craintifs, vivant principalement la nuit pour échapper aux prédateurs (les dinosaures en particulier). Aussi, avons-nous peut être hérité de réflexes cognitifs basés sur l'évitement et la recherche de la sécurité. La peur Il y a de nombreux exemples qui montrent que nous sommes plus motivés par la peur (de perdre) que par la volonté (de gagner). Les économistes, Devin Pope et Maurice Schweitere ont étudié les golfeurs et leur réussite.  Les statistiques ont montré que les pros du golf réussissaient mieux lorsqu'il fallait éviter un bogie (pénalité) que faire un birdie (avantage).  Dans le golf il semble donc que nous soyons plus efficace pour éviter la perte que pour obtenir un gain.  On pourrait peut être généraliser aux sports collectifs en remarquant que les attaquants sont souvent mieux payés que les défenseurs. 

L'effet d'appropriation

La télé, on y joue et on y gagne parfois de gros lots.  Imaginez que vous ayez gagné soit une croisière soit le contenu de la boite mystère.  Que choisirez vous? Rassurez-vous quoi que vous choisirez, vous serez satisfait.  Non pas à cause du contenu de la boite mystère rassurant ou décevant , mais parce que notre système cognitif est biaisé pour nous convaincre que nous faisons toujours les bons choix. C'est à dire que d eux options jugées équivalentes, cessent de l'être dès lors qu'on en choisie une. Cette dernière devient rétroactivement préférable à l'autre .  Nos choix renforcent nos préférences. Ainsi, lors du jeu télévisé, si au moment de récupérer les billets de la croisière on proposais de prendre la boite mystère contenant assez d'argent pour payer les billets, nous prendrions quand même les billets . Nous désengager coûte.  Cela explique aussi notre réticence instinctive au changement.  En d'autre s termes, "Être conservateur c'

La théorie des perspectives

Notes de lecture #26 de "Thinking fast and slow"  de Daniel Kahneman, 2011, chapitre 24, Partie 3   une tentation qui ne finira pas... C'est au cours de promenades régulières, dans les montagnes Suisses, que Daniel Kahneman et Amos Tversky élaborèrent la théorie des perspectives (marcher semble-t-il fait réfléchir).  Ils discutaient des conditions influençant la prise de risque.  En pensée, ils expérimentèrent plusieurs scénarii de prise de décisions. Ils se rendirent compte que lorsque l'enjeu du pari était présenté sous forme de gain, ils aimaient prendre plus de risque que nécessaire ; et au contraire, lorsque le même pari était énoncé en mettant en avant les pertes, ils prenaient rarement assez de risque. Une théorie en trois pas Ils modélisèrent la prise de décision en situation incertaine, celons les trois critères suivants: Un point de référence:   la perception d'un gain ou d'une perte se fait toujours par rapport à un point

L'erreur de Bernouilli

Notes de lecture #25 de "Thinking fast and slow"  de Daniel Kahneman, 2011, chapitre 24, Partie 3  Au début des années 70s, Amos Tversky   et  Daniel Kahneman commencèrent à s’intéresser aux hypothèses de la théorie économique. Ils reprirent le travail de Bruno Frey , un économiste Suisse, tout en ayant à l'esprit l'approche  psychophysique de  Gustav Fechner . Avec cette approche, ils étudièrent l'influence de la subjectivité (de la perception) sur la prise de décision économique car les résultats y sont mesurables et quantifiables. L'historique de la théorie de l'attente Au XVIIème siècle, un génie des maths que Voltaire trouvait peu philosophe mais très pieux, Daniel Bernoulli , développe la théorie de l'attente morale. Il est le premier à formaliser l'idée qu'une même quantité d'argent peut avoir de multiples utilités.  Il explique que  l'attente morale (notre perception de l'utilité de la monnaie) dépend de la

Le capitalisme ressucité

Notes de lecture #24 de "Thinking fast and slow"  de Daniel Kahneman, 2011, chapitre 24, Partie 3  Que serait le capitalisme  sans l'optimisme des entrepreneurs? Personne ne lancerait son entreprise, si il n'était pas convaincu de surmonter les obstacles et de faire fortune.  Cependant les statistiques des entreprises qui font faillites en quelques années sont alarmantes. L'optimisme ferait donc partie de notre  héritage génétique. Il est utile pour entreprendre, mais il peut aussi nous empêcher de voir les d'appréhender correctement la cruelle réalité. Pour garder, les pieds sur terre Daniel Kahneman a conçu un test qui a eu beaucoup de succès à Davos 2011 : le "post moterm test" .  On pourrait le traduit par "le test de la résurrection" . Daniel Kahneman à Davos.  photo d'un jeune entrepreneur Daniel Buritica (jan 2013) Le test de la résurrection Il s'agit de demander aux collaborateurs d'un proje

Le plan des experts

Notes de lecture #23 de "Thinking fast and slow" de Daniel Kahneman, 2011, Partie 3, chapitre 23   Dans les années 80, Daniel Kahneman introduisit des cours sur la prise décision dans les curriculums des écoles de commerces israéliennes.  Il pu convaincre les autorités,  qu'il fallait aider les futurs patrons à rationaliser leurs prises de décisions. un groupe d'experts au travail Le curriculum du cours d'ingénierie décisionnelle a été difficile à concevoir malgré l'équipe de spécialistes réunit par Kahneman.  Elle comprenait entre autres un doyen et ami, Seymour Fox, directeur à la retraite de l'ENS israélienne et des collègues de psychologie. Après quelques mois, Kahneman souhaita évaluer la progression du travail d'équipe.  Il demanda donc aux experts de leurs propres impressions sur l'avancé du projet.  Tous s'accordèrent pour dire qu'ils étaient en bonne voie de réussir et que 2 années suffiraient pour élaborer l